Vingt ans de compagnonnage avec le Ramau : parcours d’une étudiante en architecture dans les années 1990

Élise Macaire

p. 166-171

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Élise Macaire, « Vingt ans de compagnonnage avec le Ramau : parcours d’une étudiante en architecture dans les années 1990 », Cahiers RAMAU, 10 | 2019, 166-171.

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Élise Macaire, « Vingt ans de compagnonnage avec le Ramau : parcours d’une étudiante en architecture dans les années 1990 », Cahiers RAMAU [En ligne], 10 | 2019, mis en ligne le 29 novembre 2020, consulté le 28 mars 2024. URL : https://cahiers-ramau.edinum.org/183

Ce témoignage revient sur vingt ans de compagnonnage avec le réseau, depuis ma rencontre avec le milieu des chercheurs comme étudiante jusqu’au portage institutionnel et scientifique du réseau comme membre du LET‑Lavue.

Mon intérêt pour la problématique des identités professionnelles

Je commence mes études d’architecture en 1995, au moment d’un mouvement étudiant engagé contre le changement de tutelle des écoles d’architecture. Le gouvernement récemment élu transférait la direction de l’Architecture du ministère de l’Équipement au ministère de la Culture. Conjointement à ce « retour à la Culture », une réforme de l’enseignement était envisagée. Rapidement après la rentrée scolaire, l’école d’architecture de Paris La Villette, je suis inscrite, se met en grève. Ma formation commence ainsi d’assemblées générales en ateliers de réflexion, auxquels Bernard Haumont et Robert Prost sont invités1. Les écoles d’architecture, notamment par l’intermédiaire de l’Union nationale des étudiants en architecture (Unea), se concertent alors afin d’organiser des assises locales. C’est dans ce cadre que je m’intéresse aux métiers de l’architecture et que je découvre quelques travaux de l’époque sur ces praticiens2. J’appartiens ainsi à une génération d’architectes sensibilisés à une approche critique des pratiques professionnelles dans un contexte de mobilisation étudiante. Je côtoie de futurs programmistes tels que François Meunier, Caroline Greber et Nathalie Bonnevide, dont le positionnement vis-à-vis du domaine de la programmation se forge dans ce milieu des années 19903, ainsi qu’un grand nombre de personnes qui contribuent au développement de pratiques en « collectifs », sur lesquelles j’engagerai une thèse de doctorat une dizaine d’années plus tard4.

À la suite de ma participation aux assises locales de l’école d’architecture de Paris-La Villette, je travaille durant six ans au sein de l’association des étudiants à la constitution d’un réseau des anciens élèves. Les deux dernières années sont consacrées à des rencontres avec des architectes ayant une pratique diversifiée : scénographie, journalisme, humanitaire, etc. C’est dans ce cadre que je réalise les premiers entretiens biographiques qui m’amènent à questionner l’identité professionnelle des architectes. En 1999, le Laboratoire Espaces Travail (LET) me propose de collaborer à ses activités et d’accompagner les débuts du réseau Ramau. En 2002, je réalise un mémoire de 5e année sur l’intervention d’architectes à l’échelle de l’aménagement du territoire. J’obtiens le diplôme d’architecte DPLG en 2003 et je m’engage dans un master de sociologie à l’École des hautes études en sciences sociales, sous la direction de François Dubet. Mon projet est de me former à la recherche.

En parallèle de mes études, j’assure la veille scientifique du centre de ressources de Ramau et d’autres missions, notamment d’assistance de direction, pour le LET. Je contribue essentiellement au site Internet du réseau (veille documentaire, agenda scientifique et revue de presse) aux côtés de Robert Laugier, qui tient le rôle de webmaster. L’ingénierie documentaire m’ouvre aux questions de société et aux politiques publiques qui impactent les pratiques professionnelles : montée des thématiques de la durabilité et du numérique, évolution des formes de gouvernance et du cadre réglementaire, etc. La fréquentation quotidienne des chercheurs me permet d’opérer une acculturation aux questionnements scientifiques. Mon intervention dans ce milieu de la recherche navigue alors entre gestion financière, organisation logistique des rencontres du réseau et secrétariat administratif. En ce sens, le réseau Ramau et mes activités au LET sont une véritable école de la recherche.

Mon mi-temps d’apprentie chercheuse au LET prend fin lorsque je démarre ma thèse en 2007. Je continue à participer aux travaux du réseau comme doctorante (j’encadre d’autres doctorants sur la veille scientifique ainsi que des stagiaires de master sur la revue de presse, et je continue à prêter main-forte lors des événements importants du réseau). Je pilote la transformation du centre de ressources en base de données5. En 2010, lorsque je prends en charge la coordination de Ramau, j’en maîtrise déjà quelques aspects, du fait de ce compagnonnage de dix années. J’apprécie particulièrement le travail en réseau et l’animation de collectifs.

Mon engagement face à un nouveau défi : piloter le réseau en assurant un renouvellement générationnel

En 2010, je suis en troisième année de thèse après une année consacrée à l’enseignement des sciences humaines et sociales à l’Ensa de Bretagne. Je me prépare à reprendre une activité de chercheuse à temps plein pour finaliser ma thèse. J’ai notamment rejoint l’équipe qui assure au LET une mission d’observatoire de la profession d’architecte pour le ministère de la Culture6. Même si, dans ce contexte, la mission de coordination paraît un défi, je suis relativement disponible et intéressée pour le faire (aussi bien vis-à-vis des contenus portés par le réseau que sur le plan de l’évolution professionnelle).

La direction de Ramau m’est alors proposée dans un contexte de changement générationnel dans l’équipe des enseignants-chercheurs en charge du réseau. Ce changement s’accompagne d’une transformation des modes de financement invitant les chercheurs à questionner le fonctionnement et la gouvernance du réseau7. Tout en perdant des soutiens précieux pour l’animation de programmes ambitieux8, Ramau gagne alors fortement en autonomie scientifique. Ces transformations arrivent alors que les membres du réseau réfléchissent au lancement d’un programme de travail sur la thématique du développement durable, afin de comprendre les évolutions à l’œuvre dans les pratiques professionnelles et les organisations de projet. Avec Véronique Biau (CRH) et Michael Fenker (LET), nous fixons l’objectif de constituer un nouveau conseil scientifique pour assurer le pilotage d’un programme sur cette thématique. Nous savons qu’un certain nombre de recherches ont été réalisées pouvant venir nourrir la focale de Ramau, avec par exemple le programme du Puca sur le « projet négocié », « la villa urbaine durable » ou les programmes « Architecture de la grande échelle » et « Ignis Mutat Res. Penser l’architecture, la ville et les paysages au prisme de l’énergie » initiés par le ministère de la Culture. Nous sollicitons des chercheurs à la fois anciens et nouveaux au sein du réseau en misant sur leur implication pour relancer une nouvelle dynamique.

Étant plutôt jeune au sein du nouveau conseil scientifique, et sans être vraiment spécialiste des effets du développement durable sur les pratiques professionnelles9, je m’efforce d’incarner la nouvelle dynamique et de contribuer à la consolidation d’un noyau dur portant le réseau. La relative liberté des chercheurs pour définir ses orientations scientifiques facilite l’engagement personnel. De fait, un rythme de travail assez soutenu nous amène à organiser un colloque chaque année, suivi d’une publication (chacun assurant des responsabilités à tour de rôle).

Ma légitimité scientifique se consolide en 2012 alors que je soutiens ma thèse sur les « collectifs d’architectes » et la coproduction de l’architecture. Le réseau organise alors un colloque sur « les métiers de l’architecture et de l’urbanisme à l’épreuve de l’implication des habitants et des usagers », dont j’assure ensuite la direction de la publication avec Véronique Biau et Michael Fenker. Cet agenda scientifique et la bonne fortune de la publication, très demandée et qui fera l’objet d’une réimpression, confortent un attachement personnel au réseau.

Mes efforts se concentrent alors sur la gouvernance : élargir le conseil scientifique afin de ne pas épuiser nos forces vives, asseoir le portage institutionnel et développer des partenariats autour des actions. Néanmoins, à partir de 2014, je dois me dessaisir du pilotage. Une activité d’enseignement à temps plein et l’impossibilité de prétendre à des décharges pour recherches nous amènent à imaginer une direction collégiale (avec Véronique Biau, Laurent Devisme et Michael Fenker). En 2015, nous engageons un nouveau programme sur les interactions entre l’évolution des formations et celle des métiers de l’architecture et de l’urbanisme. Le sujet de « la transmission et de la fabrication des savoirs » s’impose dans les échanges au sein du conseil scientifique mais aussi en assemblée générale. Nous distinguons alors plusieurs instances : la direction collégiale, le conseil scientifique (permanent), un comité de programme qui accompagne la thématique du réseau pendant la durée de l’habilitation (trois ans) et l’AG, qui correspond à un temps de discussion lors des Rencontres Ramau sur les objectifs du réseau. L’objectif est de continuer à élargir le collectif de travail et notre expertise scientifique (par exemple, le conseil accueille des collègues belges et suisses afin de sortir du contexte français).

L’évolution du réseau s’inscrit dans le mouvement d’académisation de la recherche : les Cahiers passent progressivement du statut d’actes de colloques à celui de revue à comité de lecture, des procédures de sélection sont formalisées, etc. En 2018, un espace pour les doctorants et les jeunes chercheurs commence à faire sa place dans le cercle des membres. Entre 2011 et 2018, le réseau se recentre clairement sur le milieu scientifique, qui est l’assise principale de son fonctionnement et de sa reconnaissance. En 2019, le retour des professionnels dans les discussions du réseau devient un nouvel axe prioritaire. En effet, ses membres continuent à voir en Ramau un espace privilégié d’échanges avec les milieux professionnels pour mieux cerner les questions problématiques à privilégier. Cet impératif émerge alors que le réseau engage un nouveau programme, dans la continuité du précédent, sur la manière dont l’expertise est renouvelée dans un contexte d’hybridation des savoirs (professionnels et scientifiques) et des individus (chercheurs-acteurs, contrats Cifre, professionnels des études urbaines, etc.). Les cadres d’analyse que le réseau cherche à clarifier paraissent intimement liés à sa trajectoire, qui est à la fois celle d’un espace de réflexion sur les activités professionnelles et celle des chercheurs qui le constituent. L’esprit de liberté qui semble incarner la période 2010-2018 se traduit par une forte adhésion des chercheurs aux débats qui animent les champs de l’architecture et de l’urbanisme. Ramau se présente ainsi comme une caisse de résonance à la croisée de deux univers : scientifique et professionnel.

Mon intérêt scientifique pour les pratiques alternatives et les marges

Mes premiers questionnements sur le champ de l’architecture portent sur les « marges » : diversification des pratiques, activités militantes des collectifs, féminisation de la professionetc. Ces questionnements sont intimement liés à ma propre trajectoire dans le milieu professionnel. Mon regard sur le réseau Ramau est d’abord décalé : les chercheurs m’apparaissent concentrés sur les évolutions mainstream de la fabrication de la ville. De mon côté, je ne me passionne ni pour le star-system, ni pour les « stéréotypes professionnels », ni pour les projets architecturaux et urbains dits « complexes » ou « durables », etc., qui semblent être les sujets favoris de mes collègues. Quand je commence à travailler sur les « collectifs » et les associations, la catégorie même de « professionnels » pose problème et nécessite une justification. Être focalisée sur les « alternatives » me renvoie aussi à une position relativement marginale dans le champ de la recherche architecturale. Piloter le réseau me force à porter un regard plus global sur les transformations à lœuvre dans les milieux professionnels10. En même temps, mes questionnements sont légitimés par la médiatisation des collectifs. Leurs pratiques, qui apparaissaient comme des signaux faibles, deviennent objets de curiosité, voire de fascination, dans les milieux étudiants.

Ce décalage est à relativiser à la lecture du témoignage de Thérèse Evette (restitué en partie dans ce numéro) : elle explique que l’objectif du réseau était également d’identifier les expérimentations à l’œuvre, avec des études de cas où, par exemple, les habitants sont impliqués dans les projets, le partnering au Canada, des formes émergentes d’études et de conseil, etc., en allant notamment les chercher à l’étranger.

Alors que Ramau s’intéresse aux formations (2015-2017), je suis chargée au LET, avec Minna Nordström11, de lancer une recherche portant sur la mise en situation professionnelle de l’architecte diplômé d’État durant sa formation à l’HMONP. Nous cherchons à qualifier les caractéristiques d’une nouvelle génération d’architectes issue de cette formation créée en 2007. Aujourd’hui, le réseau est pour moi – comme pour la majorité de ses membres, je pense – un espace de débat scientifique sur des objets de recherche communs. Il est certain qu’il m’a façonnée au moins autant que la nouvelle génération qui revendique sa filiation avec le réseau.

Questions d’avenir

Malgré les efforts du conseil scientifique, nous avons à renforcer la gouvernance : la direction collégiale est surchargée, le réseau des jeunes chercheurs peine encore à trouver sa place, la dimension internationale et les relations avec les milieux professionnels restent à développer… Néanmoins, s’il conserve son autonomie12, le réseau pourrait être à la pointe sur la manière de soulever des questionnements problématiques, notamment sur les rapports entre sciences et société. Il me semble que les travaux en cours sur le renouvellement des savoirs en sont une bonne illustration.

1 En particulier un atelier sur les métiers de l’architecture, animé par les étudiants avec la contribution de Marc Bourdier, enseignant.

2 Allégret J., Bertrand R., Debarre A. et Accorsi F., 1989, Trajectoires professionnelles : esquisse du champ de l’architecture, Groupe de recherches

3 Caroline Gerber a fait partie de l’équipe qui a conduit la recherche sur l’exercice de la programmation architecturale et urbaine en France avec

4 De nombreuses personnes engagées dans le mouvement étudiant et dans l’Unea de l’époque ont ensuite développé une pratique professionnelle dans le

5 Passage du langage html au php.

6 J’ai réalisé avec Thérèse Evette et sous sa direction des enquêtes qualitatives et quantitatives jusqu’en 2013, portant majoritairement sur les

7 Le réseau bénéficiait d’une subvention annuelle du ministère de la Culture, qui a été fortement réduite. Et le Puca, principal partenaire et

8 Le réseau venait de publier un ouvrage de référence issu du programme de recherche cité plus haut : Biau V. et Tapie G. (dir.), 2009, La Fabrication

9 Même si le sujet de l’implication des habitants dans les projets architecturaux et urbains, qui sera l’un des premiers volets du programme sur le

10 Thérèse Evette m’a alors signalé qu’une qualité importante pour le pilotage d’un réseau tel que Ramau est la curiosité.

11 Responsable de la formation à l’habilitation à exercer la maîtrise d’œuvre en son nom propre (HMONP) à l’ENSAPLV.

12 La tendance étant au financement par projet, et celui-ci devant concorder avec les orientations ministérielles, on peut craindre une autonomie

1 En particulier un atelier sur les métiers de l’architecture, animé par les étudiants avec la contribution de Marc Bourdier, enseignant.

2 Allégret J., Bertrand R., Debarre A. et Accorsi F., 1989, Trajectoires professionnelles : esquisse du champ de l’architecture, Groupe de recherches et d’étude sur la socialisation de l’architecture, École d’architecture Paris-Villemin. Haumont B., Les Architectes et les modifications des pratiques professionnelles : l’insertion professionnelle et les nouvelles formes de pratiques, 1982, MUL/DAU, ADA/Gresa ; 1989, « Pratiques et professions », Annales de la Recherche urbaine, n° 44-45.

3 Caroline Gerber a fait partie de l’équipe qui a conduit la recherche sur l’exercice de la programmation architecturale et urbaine en France avec Jacques Allégret, Nathalie Mercier et Jodelle Zetlaoui-Léger. Programme de recherche du Puca « Activités d’experts et coopérations interprofessionnelles dans le cadre des productions urbaines et architecturales », animé par le réseau Ramau.

4 De nombreuses personnes engagées dans le mouvement étudiant et dans l’Unea de l’époque ont ensuite développé une pratique professionnelle dans le milieu associatif. Je reviens sur cette histoire dans ma thèse, intitulée L’Architecture à l’épreuve de nouvelles pratiques. Recompositions professionnelles et démocratisation culturelle, réalisée sous la direction de Jodelle Zetlaoui-Léger, université de Paris-Est et ENSAPLV, 2012. J’ai moi-même fondé en 2001 une association dont les activités sont pédagogiques et participatives : Didattica (http://didattica-asso.com).

5 Passage du langage html au php.

6 J’ai réalisé avec Thérèse Evette et sous sa direction des enquêtes qualitatives et quantitatives jusqu’en 2013, portant majoritairement sur les architectes du secteur public et parapublic.

7 Le réseau bénéficiait d’une subvention annuelle du ministère de la Culture, qui a été fortement réduite. Et le Puca, principal partenaire et commanditaire du réseau, était en pleine transformation et a mis fin à sa collaboration privilégiée avec Ramau.

8 Le réseau venait de publier un ouvrage de référence issu du programme de recherche cité plus haut : Biau V. et Tapie G. (dir.), 2009, La Fabrication de la ville. Métiers et organisations, Marseille, Parenthèses, coll. « La ville en train de se faire ».

9 Même si le sujet de l’implication des habitants dans les projets architecturaux et urbains, qui sera l’un des premiers volets du programme sur le développement durable, m’est assez familier (voir plus bas).

10 Thérèse Evette m’a alors signalé qu’une qualité importante pour le pilotage d’un réseau tel que Ramau est la curiosité.

11 Responsable de la formation à l’habilitation à exercer la maîtrise d’œuvre en son nom propre (HMONP) à l’ENSAPLV.

12 La tendance étant au financement par projet, et celui-ci devant concorder avec les orientations ministérielles, on peut craindre une autonomie fragilisée dans la définition des objectifs scientifiques.

Élise Macaire

Élise Macaire est architecte DPLG, docteure en architecture, maître de conférences associée à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-La Villette. Elle est coresponsable du Réseau Ramau. Elle a soutenu en 2012 une thèse sur les pratiques professionnelles et la démocratisation culturelle à partir des modes d’exercice en « collectifs ». Membre du Laboratoire Espaces Travail, UMR CNRS 7218 Lavue, elle travaille sur le renouvellement des pratiques dans le champ de l’architecture (métiers de l’architecture, professionnalisation et socialisation des architectes, démocratisation de l’architecture). Elle a publié avec N. Roudil et I. Grudet Concevoir la ville durable. Un enjeu de gestion ? (Cahier Ramau 8, 2017) ; « Collectifs d’artistes et renouvellement urbain », avec I. Genyk, dans la revue In Situ (2017) ; et « Une histoire de collectifs », in Atelier Georges et Mathias Rollot (dir.), L’Hypothèse collaborative (Éd. Hyperville, 2018).
Contact elise.macaire@paris-lavillette.archi.fr

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